On peut parler d’aciers à poudre, d’aciers frittés ou encore d’ARS (en français pour Acier Rapide Supérieur) et HSS (High Speed Steel en anglais). Les ARS sont des alliages. Au départ, les aciers à poudre étaient utilisés pour la découpe rapide et pouvaient supporter de très hautes températures sans perdre les propriétés acquises liées à la trempe. L’ajout de tungstène ou de molybdène en font des aciers particulièrement durs.

Le principe de l’acier fritté consiste à compacter de la poudre d’acier très fine avec très peu d’impuretés. Un acier fritté peut contenir jusqu’à 3 % de carbone et 20 % de chrome et peut donc être un acier inox ou semi-inox. C’est la haute teneur en carbone qui peut le rendre plus ou moins sujet à l’oxydation. Les lames en acier fritté affichent un tranchant époustouflant et vraiment très aigu, et surtout qui le reste pendant longtemps grâce à la dureté de l’alliage. En effet, les aciers frittés peuvent atteindre un indice de Rockwell de l’ordre de 64 à 68 HRC.

Leur dureté est cependant ce qui les rend particulièrement difficiles à affûter. Les lames en acier à poudre requièrent des pierres à affûter de très bonne qualité.

Les aciers ARS sont onéreux à produire (à l’achat aussi imparablement) et difficiles à forger, c’est en partie ce qui explique le prix élevé des couteaux qui sont produits à partir de ce type d’alliage.